Le marché de l’immobilier semble repartir après cette période particulière d’arrêt quasi-total de deux mois de l’activité pendant laquelle aucune visite physique n’était possible. Pour les vendeurs et les acquéreurs qui n’avaient pu boucler leurs opérations d’acquisition ou de revente, il apparait que depuis le 11 mai, pour la plupart d’entre eux, ils aient repris leur projet au stade où ils l’avaient laissé. Certains s’apprêtent même à le finaliser puisque les agences immobilières ont continué à maintenir des relations à distance et à échanger avec leurs clients en proposant des visites virtuelles de biens. Il faut rappeler que les mois d’avril et de mai sont habituellement les plus dynamiques de l’année en terme de ventes.
D’après certaines estimations d’experts, c’est traditionnellement 20% de l’activité annuelle qui se joue durant cette période. Mais cette année, entre 120.000 et 150.000 ventes n’auraient pas lieu à cause de la crise sanitaire. Autre conséquence de l’absence quasi-totale de transactions, les volumes de crédits immobiliers distribués par les banques ont plongé ces deux derniers mois.
Dans ce contexte particulier, il faut également évoquer la légère remontée des taux de crédit immobilier durant les mois de mars et avril, suivie d’une stabilisation en mai. Rappelons que les taux d’emprunt restent toujours très attractifs et se maintiennent à des niveaux historiquement bas. L’un des facteurs essentiels ayant largement contribué à la bonne tenue du marché immobilier ces dernières années a été le très bas niveau des taux d’intérêt et cette variable devrait avoir encore son importance dans les prochains mois. Sur leur évolution future, les avis sont à ce jour partagés, mais dans l’immédiat, rien ne plaide pour une hausse brutale.
En revanche, il faudra continuer à compter avec le relatif durcissement initié en début d’année par les banques concernant les conditions d’accès au crédit immobilier. A l’époque, avec ses recommandations, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) souhaitait freiner la distribution de crédits et éviter un début de surchauffe du marché immobilier. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans un nouveau contexte et les banques seront certainement encore plus attentives à la qualité des dossiers qu’elles auront à étudier. Peut-être regarderont elles encore davantage qu’auparavant certains critères tels que, par exemple, la situation professionnelle, le secteur d’activité ou l’apport personnel dont disposent les candidats à l’achat.
Ainsi, aujourd’hui, dans cette période nouvelle, avec des acceptations de crédit peut-être moins faciles qu’avant, faire appel à un courtier spécialisé apparait essentiel à plusieurs titres : étudier et valider bien en amont son budget d’achat potentiel, ce qui rassurera les vendeurs au moment de faire une offre de prix; bien évaluer l’ensemble des solutions et le montage financier le plus adapté à sa situation personnelle et patrimoniale ; enfin, le courtier, dont c’est le métier, présentera votre dossier de demande de prêt de la meilleure manière qui soit à des partenaires bancaires qu’il aura préalablement sélectionnés en fonction de votre profil et de votre projet.